Rubrique « Le Mot du Jour », un chapitre que vous retrouverez de-ci de-là dans nos pages.
Nous avons bien connu les versions Mk2, 3, 4 et plus d’appareils réputés.
Interrogeant un jour un ami concepteur de bras de platines vinyles, je lui demandai pourquoi tant d’oublis avaient pu être commis lorsqu’il réfléchit au premier exemplaire de chaque bras pour qu’autant d’upgrades de la même référence fussent nécessaires par la suite…..
Jouant sur le légendaire humour britannique, je lui laissai le choix de jauger la portée de ma question…
Dans les faits, deux manières d’aborder la progression des compétences du fabricant s’offrent à nous :
accepter l’idée de mettre en production et commercialisation un produit non-abouti,
attendre d’avoir fait le tour du sujet, quitte à ne pas annoncer chaque année la nouveauté qui fera parler, pour mettre sur le marché LA version de chaque référence, entière et ultime concrétisation de la pensée et du besoin dont elle est le fruit.
J’ai renoncé à réagir aux us et coutumes du monde médiatique pour qui une marque n’existe que lorsqu’elle ajoute une ligne à son catalogue : KALLYSTE s’exprime en deux gammes d’amplification et préamplification (trois dans la perspective future), auxquelles viendront s’adjoindre les périphériques spécifiques (sections casque et phono), modèles qui ne subiront aucune modification ultérieure, car ne sont pas upgradables, étant déjà au grade supérieur du cahier des charges qui en justifie et motive l’existence.
…Basculons sur le versant de l’acquéreur.
Son souhait est-il de changer régulièrement de matériel, ce qui certes peut satisfaire un goût du nouvel achat, et un temps l’idée d’un progrès — jusqu’à la prochaine envie d’upgrade—, ou d’aller droit au but ?
À lui de savoir où il positionne son plaisir.
L’émergence du DIY a fait ses choux gras de l’ »upgrade » des matériels existants, réponse satisfaisante à la quête intellectuelle d’améliorer, par un autre choix de composants, une conception …d’autrui.
Certes pourquoi pas lorsqu’il y a lieu de le faire.
De là à poser ce principe comme généralité, c’est ignorer la part de productions, toutes générations confondues, qui ne laissent rien au hasard. Car elles existent.
La position du vendeur standard, non-négligeable dans le développement des moeurs, sera certes que chaque upgrade génère une vente.
….. Mais chaque présentation du produit existant en génère de même, tant qu’il est compétitif.
Le surcroît de travail étant d’atteindre de nouveaux clients au lieu de cultiver le fichier existant.
Tout cela considéré, que l’on me pardonne la logique conceptuelle : la sagesse ne réside-t-elle pas dans un travail le plus profond possible, aboutissant à un produit poussé au maximum de son concept, sur lequel aucun upgrade ne sera possible car il est déjà au sommet de la qualité de conception et de composants ?
Ainsi moins d’appareils —déclarés dépassés par leur fabricant lui-même — encombrant le marché, moins d’errances pour l’audiophile, une compétitivité plus facile à discerner, un paysage plus clair.
Disons que le choix est l’affaire du concepteur, de son acceptation ou non de l’à peu près, de son option pour une fidélisation dans le renouvellement ou pas, et de l’acquéreur, dans la gestion de la construction de son système.
Les voies restent ouvertes.
Ce « mot du jour » préfigure une future section consacrée aux questions qui nous sont posées, qu’elles concernent les composants, les technologies, ou toute préoccupation qui émerge au gré des conversations.
Pour répondre à celle de l’upgrade, chaque création KALLYSTE nait d’une recherche complète, dans la volonté d’aller au bout du raisonnement et des possibilités.
What else ? …